Présentation de la séquence
La prospective territoriale consiste à étudier un territoire dans plusieurs dimensions (mobilités, environnement, bâti, risques…), en s’intéressant en premier lieu à ses acteurs, et éventuellement d’élaborer des scénarios futurs pour guider la décision politique d’après la définition du site Géoconfluences.
La prospective territoriale est une activité de création qui consiste à imaginer plusieurs possibilités d’évolution pour un territoire. Elle doit permettre aux élèves d’apprendre à faire de la géographie en se posant des questions, en échangeant autour des choix envisagés et en raisonnant de manière constructive.
La séquence proposée s’adresse à des élèves de 3e. La notion d’aménagement est présente tout au long des programmes des cycles 3 et 4. Le thème 2 du programme de géographie de 3e « Pourquoi et comment aménager le territoire ? » et notamment le sous-thème 1 « Aménager pour répondre aux inégalités croissantes entre territoires français, à toutes les échelles » se prête à la mise en place de cette démarche de prospective. Les extraits du programme de 3e et de la ressource Eduscol, précisent que « l’étude de cas doit permettre de faire comprendre les enjeux de l’aménagement du territoire. (…) Elle se prête à la conduite d’une démarche de prospective territoriale ». « À partir d’une problématique spécifique, cette démarche peut s’attacher à un travail d’enquête, associant terrain et travail sur des documents de référence et des projets existants, visant à élaborer un diagnostic territorial. Cette première phase peut aboutir à l’écriture de scénarios prospectifs relatifs à l’aménagement choisi. (…). La démarche s’organise autour de réalisations concrètes des élèves : écritures de scénarios, récits prospectifs sur les futurs possibles du territoire, élaboration de posters, croquis et schémas, de cartes… ». Ces notions d’aménagement et de prospective territoriale sont abordées également dans les programmes de lycée.
Usages et apports des outils numériques dans la séquence
La séquence s’organise autour de trois applications gratuites accessibles sur des tablettes android ou Ipad: édugéo-mobile, wps, et Xodo.
Edugéomobile est la version tablette/smartphone du site édugéo, SIG, système d’information géographique, mis en place par l’IGN, l’Institut Géograpique Nationale. Un SIG permet de superposer différentes couches d’informations localisées. Par exemple, sur une ville donnée, on peut superposer une carte des axes de transport à une photographie aérienne. Edugéo s’appuie sur les bases de données de l’IGN et donne ainsi accès à de nombreuses informations thématiques de l’échelle nationale à l’échelle locale. Les élèves peuvent ainsi s’entraîner à la lecture de multiples représentations spatiales, jouer sur les échelles et même remonter dans le temps, pour caractériser l’évolution et l’organisation d’un espace géographique donné. Une fonction dessin est aussi disponible. Des croquis simples de l’espace étudié peuvent ainsi être réalisés.
WPS est une suite bureautique qui permet de réaliser un diaporama de présentation pour synthétiser et restituer les informations réunies.
Xodo est un lecteur de document PDF ou d’images qui permet ensuite de les annoter. Il est utilisé ici pour générer des posters de présentation. Les élèves peuvent ajouter des dessins, des écrits, des images et même des enregistrements audios sur le document. La production peut servir de support à une présentation orale ou être transmise directement au professeur pour correction.
Les captures vidéo que vous trouverez dans cet article ont été réalisées à l’aide de l’application XRecorder disponible sur android. Les vidéos sont hébergées sur ma chaîne Peer Tube misterjaumard_hg@tube-dijon.beta.education.fr. Il s’agit d’un site collaboratif, mis en place par le Ministère, afin de déposer et consulter des vidéos. On peut créer sa chaîne via http://apps.education.fr.
Deux exemples d’étude de cas : le quartier Mistral à Grenoble, le quartier Confluence à Lyon.
Les deux études de cas s’appuient sur les compétences suivantes :
- Utiliser des représentations analogiques et numériques des espaces à différentes échelles, ainsi que différents modes de projection
- Nommer, localiser et caractériser des espaces
- Réaliser des productions graphiques et cartographiques
- Extraite des informations pertinentes dans un ou plusieurs document(s), les classer, les hiérarchiser pour répondre à une question
- Raconter et décrire des situations géographiques dans un texte
- Poser des questions, se poser des questions à propos de situations historiques et géographiques
- S’exprimer à l’oral pour communiquer, expliquer et échanger
- Organiser son travail dans le cadre d’un groupe pour élaborer une tâche commune
Les deux études de cas proposent des parcours différenciés, à l’aide d’indices donnés à la demande pour l’exemple 1, et de pistes (=aides méthodologiques et/ou connaissances) pour l’exemple 2 données à la demande également.
Exemple 1 : le quartier Paul Mistral à Grenoble
Les élèves travaillent en groupe de quatre sur l’ensemble de l’activité. Chaque groupe doit réaliser un diagnostic territorial du quartier Paul Mistral dans les années 90/2000, puis imaginer les aménagements possibles pour répondre aux difficultés identifiées. Le projet donne lieu à la réalisation d’un poster numérique présenté à l’oral devant les autres groupes. Pour motiver les élèves et les mobiliser pendant la présentation, un vote est organisé pour choisir le meilleur projet. Chaque groupe à une voix et doit choisir un projet différent du sien.
Pour conclure, le vrai projet d’aménagement en cours de réalisation est présenté et confronté aux projets des élèves. C’est aussi l’occasion d’aborder les différents acteurs impliqués. L’étude de cas permet d’aborder l’aménagement sous l’angle de la mixité sociale, des ségrégations socio-spatiales et de l’enclavement.
Séance 1 : diagnostic territorial (2h)
Fiche travail :
- Fiche élève 1, quartier Paul Mistral
- Fiche indices, quartier Paul Mistral.
- Fiche document 1, quartier Paul Mistral
Tutoriel :
- capsules vidéo 1 et 2 sur édugéo-mobile
Démarche :
À l’aide d’une fiche de consignes, les élèves doivent identifier les difficultés du quartier, ainsi que réaliser un croquis montrant son enclavement. Ils travaillent en groupe de 4 avec chacun une tablette sur l’application Édugéo mobile. Deux vidéos tutos sont disponibles et présentent rapidement l’application, ainsi que la fonction dessin (vidéos 1 et 2). Les élèves s’appuient sur des documents extérieurs à Edugéo (document 1, 2, 3) et sur différentes couches historiques du quartier. Ils sont amenés à passer de la carte IGN à la photographie aérienne, mais aussi de photographies de bâtiments à la photographie aérienne.
La correction est sous forme de cours dialogué en classe entière en projetant les croquis réalisés par les élèves. Un exercice autocorrigé LearningApps (document 4) permet de classer en catégorie les difficultés du quartier et de les réexpliquer avant la deuxième partie de l’activité.
Séance 2 : Élaborer des scénarios de prospective et les présenter à l’oral (4h)
2h30 de réalisation : 1 h pour le passage à l’oral de tous les groupes. ½h de reprise à partir du vrai projet d’aménagement
Fiche travail :
- Fiche élève 2, quartier Paul Mistral.
- Fiche indices, quartier Paul Mistral.
- Poster à modifier, quartier Paul Mistral
Tutoriel :
- Capsules vidéo 3 et 4 sur Xodo.
Démarche :
Élaborer un projet d’aménagement qui répond aux difficultés identifiées dans le diagnostic. Une fiche de travail (fiche élève 2) est distribuée qui présente les objectifs, les contraintes à respecter et les productions attendues. Le projet prend la forme d’un poster numérique réalisé avec l’application Xodo et doit ensuite être présenté à l’oral devant toute la classe. Les élèves travaillent en groupe. Deux vidéos tuto sont disponibles et présentent aux élèves comment ouvrir un document sur Xodo et les principales fonctionnalités d’édition d’image (vidéos 3 et 4).
Documents et fiches de travail :
Exemple 2 : le quartier confluence à Lyon.
Séance 1 : Observer et cartographier le quartier Confluence (2h)
Fiche de travail à distribuer :
- Fiche élève A, quartier confluence
- Pistes, fiche élève A, quartier confluence
Objectif :
Observer, décrire et cartographier sur Édugéo les recompositions du quartier Confluence
Démarche :
À l’aide d’une fiche de consignes (fiche A), les élèves observent et découvrent les recompositions du quartier Confluence sur Édugéo entre 1980 et aujourd’hui à l’aide de cartes IGN et photographies aériennes. Ils travaillent seuls avec chacun une tablette sur l’application Édugéo-mobile. Ils doivent cartographier les principaux bâtiments et infrastructures afin de comprendre les transformations opérées dans ce quartier. Ils répondent à des questions au fur et à mesure pour comprendre les recompositions du quartier.
La correction se fait sous forme de cours dialogué en classe entière en projetant les croquis réalisés par les élèves en comparant le quartier en 1980 et actuellement. C’est l’occasion de mobiliser le vocabulaire de géographie étudié précédemment dans le thème 1 (métropolisation – fonction tertiaire).
Séance 2 : Décrire le projet d’aménagement et réaliser un diagnostic territorial (1h30)
Fiche de travail à distribuer :
- Fiche élève B, quartier confluence
- Pistes fiche élève B, quartier confluence
Objectifs :
- Décrire le projet d’aménagement du quartier Confluence
- Réaliser un diagnostic territorial du quartier Confluence à partir d’un corpus documentaire pour montrer comment fonctionne le territoire en présentant ses atouts et faiblesses afin d’en dégager les enjeux.
Démarche :
À l’aide d’une fiche de consignes (Fiche B), les élèves, par groupe de 3, décrivent le projet d’aménagement du quartier Confluence à partir d’un corpus documentaire. Ils réalisent ensuite un diagnostic territorial du quartier Confluence montrant comment fonctionne le territoire en présentant ses atouts et faiblesses afin d’en dégager les enjeux. La correction se fait en cours dialogué avec la projection des cartes mentales qui permettent de décrire le projet d’aménagement et ensuite réfléchir aux atouts, faiblesses et aux enjeux posés par ce projet d’aménagement.
Séance 3 : Élaborer des scénarios de prospective (3h)
1h30 de travail préparatoire ; 1h de présentation orale ; ½h de reprise en cours dialogué
Fiche de travail à distribuer :
- Fiche élève C, quartier confluence.
Objectif :
- Produire un scénario en vue de poursuivre l’aménagement du quartier Confluence en 2040 et le présenter à l’oral avec une présentation numérique.
Démarche :
Dans le cadre d’un travail de groupe, les élèves doivent proposer un scénario qui s’inscrit dans une démarche de prospective territoriale. Les scénarios doivent montrer qui intervient (acteurs), quand, pour faire quoi et ce qu’il peut advenir du territoire. Les élèves doivent proposer un scénario de type normatif et stratégique qui vise à déterminer les futurs souhaitables. Les élèves doivent réaliser un scénario à l’échelle d’une partie du quartier (non aménagé actuellement) et l’imaginer en 2040. Chaque groupe doit produire un diaporama avec une carte ou une photo actuelle de l’espace disponible à aménager avec des explications sur les choix retenus. Chaque groupe présentera à l’oral son projet avec son diaporama en support.
Les élèves devront s’autoévaluer au fur et à mesure des compétences travaillées lors des 3 séances à l’aide d’un tableau.
Documents et fiches de travail :
Bilan et perspectives
Bilan étude de cas : le quartier confluence à Lyon.
Les étapes détaillées et les pistes réclamées selon les besoins permettent aux élèves d’avancer à leur rythme. La réalisation du croquis sur Edugéo a été très appréciée et la comparaison entre les deux croquis de 1980 et aujourd’hui a permis de faire comprendre rapidement les transformations du quartier aux élèves qui méconnaissaient le quartier Confluence avant l’étude de cas. Tous les élèves se sont impliqués dans l’activité ; la plus-value de l’usage d’Edugéo dans la réalisation du croquis est indéniable. Nous avons toutefois dû faire face à des problèmes techniques ; peu de borne passante dans notre établissement, qui ont entrainé un temps de chargement des couches long ainsi que des bugs (images figées) liés à l’application sur la tablette qui étaient frustrants pour les élèves. Les élèves ont passé plus de temps sur la séance 2 (peut-être enlever un document) et ont eu des difficultés à verbaliser les enjeux du projet. Pour faire passer les notions plus complexes autour de ces enjeux (accessibilité, mixité), il faut prévoir un temps pour les expliquer. J’ai pu vérifier la bonne compréhension de ces mêmes enjeux lors de la séance 3 où ils ont proposé des scénarios qui répondaient à certains enjeux évoqués lors de la séance 2. Les élèves se sont à nouveau impliqués dans la construction du diaporama, la réalisation d’un croquis pour situer leur projet, mais ils ont eu plus de difficultés pour proposer des acteurs crédibles. Les élèves se sont appropriés la démarche de prospective territoriale et ont tous, avec un approfondissement différent selon les groupes, eu des réflexions géographiques (réflexion sur les facteurs de location, sur les fonctions déjà présentes dans le quartier, sur la mise en place d’un éco-quartier…). L’analyse au préalable du quartier sur Édugéo a permis de donner un aperçu assez précis du quartier. Les élèves ont pu s’approprier les problématiques de ce territoire, les espaces disponibles pour le projet, ses contraintes et ses atouts, sans s’être rendus sur place. Au fur et à mesure de la séquence, les élèves se sont autoévalués ce qui leur a permis de porter un regard sur leur travail et s’interroger sur l’acquisition des compétences. Avec la grille détaillée, ils savent ce qu’on attend d’eux afin de donner du sens à l’évaluation.
En prolongement de cette séquence, une sortie sur le terrain dans le quartier Confluence est prévue en fin d’année. Les élèves doivent découvrir les aménagements du quartier à partir d’un parcours urbain. L’objectif est de leur montrer les transformations passées, en cours et à venir et revenir sur les enjeux déjà évoqués autour de l’aménagement de ce territoire.
Bilan étude de cas : le quartier mistral :
J’ai créé cette séquence il y a 8 ans en m’appuyant sur une étude de cas du quartier mistral vue au cours de mes études à l’université Lyon III. A l’origine, elle était destinée à des premières, mais je l’ai adaptée ensuite au collège suite à la réforme de 2016. Elle se réduisait alors au diagnostic territorial, fait en salle informatique, en utilisant géoportail, et à un croquis papier à compléter. La prospective se réduisait à une question « pour aller plus loin » en fin de diagnostic pour occuper les élèves les plus avancés. J’ai rapidement constaté que cette dernière question suscitait de la curiosité et de la motivation chez les élèves qui y parvenaient. Ils faisaient des liens avec des projets d’aménagement autour de leur lieu de vie et s’en inspiraient. Dans un second temps, j’ai rendu cette question obligatoire pour tout le monde et je faisais une mise en commun des idées à l’oral. Les résultats étaient intéressants et confirmaient ma première intuition sur l’intérêt des élèves. Cependant, de la frustration est vite apparue chez certains. Ils voulaient plus de temps pour trouver des solutions et mettre en forme leur projet. D’autres, au contraire, rencontraient des difficultés, car ils ne voyaient pas comment procéder et par où commencer.
En conséquence, j’ai décidé de transformer cette question autour de la prospective en tâche complexe et d’en faire le cœur de l’activité. Cela a impliqué de laisser un temps significatif aux élèves et de formaliser une fiche de consignes détaillées. Parallèlement, les tablettes sont arrivées dans mon établissement, et j’ai transformé la séquence informatique pour l’adapter à ce nouveau matériel. Après quelques déboires, liés à l’utilisation de géoportail sur tablette, je suis passé à Google earth, en créant un parcours à suivre pour les élèves. L’activité a globalement bien fonctionné dès la première année et les groupes se sont vraiment impliqués dans la réflexion. La tâche, par nature, nécessite que les élèves collaborent entre eux, ce qui stimule les échanges. Je garde en mémoire cette réflexion d’une élève alors que son groupe prévoyait de détruire de nombreux habitats : « attendez on peut pas faire ça, où vont aller les habitants actuels ? », ce qui a ensuite suscité le débat. « On s’en fout », « ils iront dans les nouveaux immeubles », « il faut les reloger ailleurs ». Trouver des solutions concrètes aux problèmes identifiés pousse les élèves à se mettre à la place des aménageurs. Malgré ces réussites, deux écueils sont apparus. Le premier tenait à mes consignes, qui avaient tendance à être trop abstraites pour une bonne partie des élèves. J’introduisais, par exemple, la notion de mixité sociale, suite au diagnostic. Les élèves devaient manipuler immédiatement cette notion, et ils avaient du mal à imaginer des solutions. J’ai donc reformulé mes consignes avec des questions plus concrètes et j’ai laissé l’introduction de la mixité pour la reprise. Le deuxième écueil concernait les représentations des élèves. Certains groupes rencontraient des difficultés à imaginer des solutions faute de représentation sur ce type d’aménagement. Pour les aider, j’ai décidé d’aborder en introduction de mon cours, le réaménagement du quartier de la Duchère à Lyon en leur montrant des séries de photographies avant et après le projet. Je commence aussi la tâche en leur demandant de me citer des changements qu’ils ont vus dans leur quartier ces dernières années. On pourrait aussi imaginer d’ajouter une petite banque de ressources présentant différents aménagements où les élèves iraient piocher des idées. Cette approche peut brider en partie leur réflexion par la suite, car ils se raccrochent aux exemples vus en classe, mais elle permet aussi de ne pas laisser sans ressource les élèves les plus fragiles.
Cette année, j’ai basculé le diagnostic sur édugéo afin de réaliser un croquis numérique. Les élèves avaient déjà manipulé cette application dans le cadre de l’étude d’un village d’Ardèche dans le premier thème de géographie, mais ils n’avaient pas encore utilisé l’outil dessin. Néanmoins, j’ai préféré leur prévoir des tutos vidéo pour leur rappeler le fonctionnement de l’application et leur présenter l’outil dessin. Le diagnostic a été réalisé en deux heures dix, croquis compris, mais le temps a été un peu juste pour la moitié des groupes qui ont dû vraiment se dépêcher. J’ai dû leur demander de regarder les tutos à la maison pour leur permettre de gagner du temps en classe. L’activité se prête bien au travail de groupe à la condition que les élèves travaillent ensemble, question par question, et non en séparant les tâches, du moins jusqu’au croquis. L’idée est aussi qu’ils arrivent tous à avoir une vision globale des difficultés du quartier. D’où l’importance de les aider à bien organiser leur espace de travail, avec une tablette pour les consignes, une ou deux tablettes sur édugéo. Les échanges les plus intéressants se sont déroulés pour trouver sur la couche photographie aérienne, la localisation et la nature des lieux qui entourent le quartier. Ils ont dû vraiment faire varier les échelles et se poser des questions pour jongler entre la représentation aérienne et la photographie des lieux. La réalisation du croquis, un peu laborieuse au début, s’est bien déroulée une fois la technique maîtrisée. Erreur fréquente, les polygones des élèves disparaissaient après leur création. Ils avaient rendu transparente la couche dessin ou l’avaient décochée par inadvertance. J’aurais dû insister davantage sur la présence d’indices pour débloquer certains groupes.
Dernière partie ajoutée à l’activité, le poster et sa restitution. J’ai d’abord opté pour un poster papier réalisé sur une feuille A3, avec l’indication des aménagements proposés et leur justification. Les posters étaient ensuite affichés et les élèves avaient un temps pour consulter le travail de tous les groupes. Avec l’utilisation des tablettes, j’ai transformé le poster en numérique pour qu’il soit ensuite projeté et donne lieu à une intervention orale. Cela permet aussi, grâce aux possibilités offertes par Xodo, d’enregistrer des commentaires oraux, et ainsi d’envisager un palier dans la maitrise de la compétence. Des élèves craignant de passer devant la classe, peuvent se contenter d’enregistrer leurs explications à l’oral et les intégrer au poster. Je pense qu’il est utile de donner aux élèves une version papier du poster en guise de brouillon. Cela favorise les interactions, avant de passer à la réalisation numérique. Enfin, l’idée d’organiser un petit concours entre les présentations a pour but d’assurer une attention accrue des élèves lors des passages à l’oral. Cela met également les élèves dans la position des élus qui doivent faire leur choix entre plusieurs projets d’aménagement.