Moodle dans l’ENT ÉCLAT-BFC. 5, Évaluation sommative

par | Mai 23, 2022

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Vers une évaluation sommative ?

 

Du formatif au sommatif

  • L’aspect formatif est encouragé par plusieurs fonctionnalités comme :
  • le nombre de tentatives autorisées
  • la possibilité de garder trace de la tentative précédente, reprise dans la nouvelle qui a été autorisée (l’avantage est que le professeur voit le cheminement de l’élève qui modifie ou complète ses réponses, notamment celles qui sont ouvertes)
  • les options de relecture qui sont la base des rétroactions qu’on laisse pour que l’élève puisse savoir de quel moyen s’améliorer (réponses correctes, nombre de points, feedbacks donnant des clefs pour progresser…)
  • des objectifs ou des compétences à acquérir en cas de réussite du test, en fixant des seuils pour valider ladite réussite.
Ici, on voit l’historique des réponses à une question de synthèse, l’élève étant revenu sur des réponses précédentes pour compléter cette dernière avant de valider le test.

C’est là que la scénarisation du parcours prend tout son sens. En acceptant que l’évaluation puisse être formative au cours de la leçon, on peut jauger les progrès manifestes par la réduction progressive de l’écart des réponses avec les attendus. C’est un processus analogue aux tentatives faites comme au brouillon et qu’on laisse dans le cahier, comme vestiges des tâtonnements de l’élève pour trouver le bon chemin.

Le paramétrage des tests permet un large éventail de stratégies ; nous vous donnons ci-dessous quelques directions et préconisations. Toutes les captures d’écran sont issues du paramétrage des tests.

Paramétrage des tests sur l’envoi automatique ou non à la fin du temps imparti (si défini).

Une question de temps

Il est possible de gérer la temporalité dans laquelle s’inscrit le test formatif ou sommatif, en restreignant son accès à des plages horaires précises. Agir sur le temps disponible garantit que l’élève ne passe pas trop de temps sur l’activité, si le plan de cours nécessite de séquencer les tâches de façon rigoureuse sur ce point. Cependant, il ne faut pas en abuser, le chronomètre qui s’enclenche lors de la passation du test devient un facteur de stress et un distracteur cognitif non négligeable.
Si le paramètre temps est défini, il vaut mieux faire en sorte que la tentative soit envoyée automatiquement à l’issue du temps imparti, pour être certain de recevoir le résultat.

 

Notation et itération

Tests 1 – exemple de paramétrage de la note d’un test.

Le paramétrage de la note définit le nombre de tentatives possibles (de 1 à l’infini), selon la stratégie de l’enseignant. Les deux premiers paramètres concernent le carnet de notes du cours et dépasse notre sujet. La méthode d’évaluation a son importance : en définissant la note finale comme étant la première ou la dernière tentative, ou la note la plus haute, ou la moyenne de toutes les tentatives, l’enseignant délivre des feedbacks de nature fort différente.

Le nombre de tentatives doit être lié aux informations livrées à la suite du test. En effet, nul besoin de proposer des tentatives nombreuses si vous donnez toutes les bonnes réponses à l’issue de la première d’entre elles.

Tests 2

Tests 2 – ici, l’élève pourra voir à l’issue de sa tentative envoyée ses réponses correctes, celles qui sont fausses, mais ne pourra pas connaître la réponse juste. Le paramétrage « pendant la tentative » n’intervient que dans le cas défini ci-dessous. Un troisième élément se combine parfaitement aux deux premiers : le comportement des questions. Dans la majeure partie des cas, les tests de Moodle proposent une évaluation à l’issue d’une tentative et en remettant à chaque fois à zéro les réponses.

En fonction des besoins de l’enseignant, il est possible de tester des variantes plus efficaces. Nous avions stipulé que les rétroactions les plus efficaces étaient celles qui suivaient immédiatement la tentative. En modifiant le comment se comportent les questions, on peut remplacer ce feedback a posteriori (comprendre : après l’envoi du test) en feedback immédiat. À chaque question, un bouton vérifier permet à l’élève d’avoir directement l’évaluation de sa réponse.

Nous avions parlé des tentatives successives qui affinent les réponses de l’élève. En cochant chaque tentative complète la précédente, les réponses précédentes restent enregistrées. L’élève peut reconsidérer leur valeur et les modifier plutôt que de repartir de zéro, ou les compléter utilement si ce sont des questions ouvertes.

Enfin, les options impliquant une indication de certitude demande une évaluation sur son assurance que la réponse est juste, donnant des renseignements sur le processus métacognitif : comment l’élève pense maîtriser ses connaissances ? Comment gère-t-il son stress ou sa confiance ?

Tests 3 – avec l’option feedback immédiat avec indication de certitude, l’élève peut vérifier immédiatement sa réponse et indiquer s’il est sûr de lui… ou pas La qualité de l’appropriation des connaissances dans ces exercices automatisés (pour les questions fermées) ou pas (pour les questions ouvertes) dépend étroitement de la scénarisation des tests par l’enseignant.

Il est possible de différencier les tests sans trop de travail supplémentaire. Dans une stratégie de groupes (voir plus haut XXX), on duplique le test après avoir activé le mode édition du cours. Il suffit alors de changer les paramètres pour adapter le test au profil des élèves dudit groupe.

Bachotage inutile ou incitation à la triche ?

Il est évident qu’une incitation à reproduire les mêmes tests de façon mécanique jusqu’à l’obtention d’une note correcte n’a aucune valeur pédagogique. Par contre, les activités tests fournissent de précieux renseignements sur la façon de faire des élèves. En affichant toutes les tentatives rangées par ordre alphabétique, on obtient un aperçu du travail formatif effectué en amont de la tentative sommative (sur fond bleu).

Tests 5 – tentatives d’un même élève sans accès aux relectures de ses réponses, avec un délai d’entraînement de 5 jours avant évaluation sommative. Bien entendu, les durées ne sont pas contractuelles : un élève peut bien ouvrir un test, l’abandonner en cours de route, et clôturer sa tentative deux jours plus tard. Par contre, les renseignements sont précieux sur la stratégie de révision mise en place et une base de discussion sur la façon d’engranger progressivement les connaissances.

Il est aisé de dépister les stratégies perdantes, consistant à répéter l’exercice de façon mécanique et aléatoire, en espérant trouver graduellement les bonnes réponses.

Tests 6 La difficulté de surveiller une évaluation sommative sur Moodle (en dépit d’outil de surveillance d’écrans comme Avitice) décourage certains enseignants. Un premier filtre consiste à ajouter des restrictions (délai d’attente entre deux tentatives, impossibilité de consulter ses relectures, fenêtre sans possibilité d’ouvrir de nouveaux onglets…).
Tests 7 En cas de doutes, on peut aussi consulter les journaux de connexion de l’élève qui serait tenté de revoir sa leçon en plein contrôle.
Tests 8 – ici, l’élève a consulté la page du cours en même temps que le début du test…

Au-delà de la « chasse » aux manœuvres de contournement des élèves, Moodle nous livre de précieuses indications qui nous échappent habituellement faute de traces : les gestes et les activités des élèves vis à vis de l’évaluation, leurs pratiques, leurs difficultés, le processus tentative/ rétroaction / réajustement…

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